Topic schoolique

[Sebenteen]

Dans le cas présent je trouve la méthode que j'ai donnée plus rapide que le Delta, qui de surcroit nécessite une calculatrice (à moins de connaître la racine carrée de 324 qui fait 18). Et pour info, c'est avec la méthode que j'emploie qu'on retrouve la formule de Delta et des racines dans le cas général, donc y'a rien de bidon.
Sinon y'avait aussi moyen de passer par la forme P(x)=x²-Sx+P, Produit et Somme des racines, et résoudre le système de 2 équations à 2 inconnues ; il me semble que la formule est vue en seconde, et les systèmes sont vus au collège.

[Shloub]

Ou remarquer que 6 est solution.

[Kululu]

http://www.laviemoderne.net/lames-de-fond/009-comment-j-ai-pourri-le-web.html

!!
Il y a encore des gens pour tenter de SAUVER LE MONDE, ça donne une bonne dose de FAITH en soirée.

[Shloub]

J'approuve pas.

Comme un commentaire dit, s'il avait écrit 3 livres bidons sur le sujet, ça aurait prouvé que la littérature est un mauvais moyen de s'informer ?

[Tekk]

^Comment ça ? Quel sujet ? Les élèves n'ont absolument aucune recherche à faire dans la rédaction d'un commentaire.

[Shloub]

Ça doit permettre d'enrichir un peu le commentaire, donner des pistes au pire des cas.

[Nedved]

Moi je trouve le prof beau.
Et les élèves cons.

Le problème en littérature, c'est que quand un élève analyse un texte, il va ressortir ce qu'il sait.
Genre poème forme classique, là on a une allitération, là on a tel truc, on peut supposer que c'est pour obtenir tel effet.

ça reste bateau et sur les trucs simples.

Quand un prof de français le fait, on dirait que l'auteur à fait des recherches durant 1000 ans avant de choisir un mot. Et en tant qu'élève, j'avais l'impression que si ça se trouve, l'auteur du texte voulait pas du tout dire ça/voyait pas son truc comme ça / a pas autant réfléchi
Et donc que le prof de français/littérature à fumé un arbre.

Les littéraires, un avis là dessus ? :/

[beLia]

Dans un commentaire, il faut trouver des "axes" auxquels l'auteur n'a nullement pensé, en sur interprétant et je parle en tant "qu'auteur" ; je pense, au même titre que d'autres arts, que la création littéraire obéit d'abord à des impulsions non réfléchies qui fusent puis, qu'ensuite, on peut reprendre et améliorer. Quand l'auteur utilise tel mot, c'est parce qu'il lui semblait le plus naturel, il n'y a pas de recherche supplémentaire. Je n'aime pas les gens qui crient au génie partout à cause de coïncidences qu'ils s'inventent pour croire "comprendre" ce qui a voulu être dit. Je suis convaincu que si certains exposaient leurs vues au créateur véritable d'un texte, celui-ci trouverait tout ça bien drôle.
Un texte, ça se ressent, tout le monde n'a pas la même sensibilité, mais chercher à la "comprendre" artificiellement, non.

Cela dit, ce n'est pas le cas tout le temps, et des "axes" existent bel et bien. Ce que je dénonce c'est le fait de dire que le choix de la couleur bleue signifie que l'auteur a été battu pendant son enfance et que depuis il voit dans le bleu une consolation car sa nourrice portait une robe bleue. Mais ces axes, bien qu'existants, n'ont pas été choisis par l'auteur. ( prenons un exemple : la manette de gc a deux boutons de même forme et même couleur ( x et y ) , on peut dire que c'est une dualité et qu'ils ont chacun choisi leur camp mais qu'en même temps ils restent indécis parce qu'ils se trouvent à la même distance de A. Certes, ce sont des faits, mais en déduire ça n'a aucun sens. )

Quant au commentaire, au lycée, oui, ça ne demande pas de connaissances autres que celles qui figurent dans le texte. Sauf peut-être pour faire une belle intro, et une superbe ouverture, parce que c'est absolument génial et pertinent.
Après, le mieux, c'est de pouvoir faire jouer d'autres auteurs conjoints à un mouvement ( enfin, celui dont il est question ) et d'articuler sa problématique autour de ça. Plus le commentaire a de références (aussi bien chronologiques que purement "techniques", quand elles explicitent les figures de style), plus il sera apprécié.

[Nedved]

Je n'aime pas les gens qui crient au génie partout à cause de coïncidences qu'ils s'inventent pour croire "comprendre" ce qui a voulu être dit. Je suis convaincu que si certains exposaient leurs vues au créateur véritable d'un texte, celui-ci trouverait tout ça bien drôle.

Voilà. Merci.

[Frank Miller]

Les élèves ont souvent tendance à oublier qu'écrivain est un métier...

[Eiko-san]

Ah bon?

[Tekk]

Quand l'auteur utilise tel mot, c'est parce qu'il lui semblait le plus naturel, il n'y a pas de recherche supplémentaire.

Autant quand on parle de prose je suis d'accord, autant quand on parle de poésie je trouve ça complètement aberrant comme état de fait.
TOUT compte en poésie, absolument tout.
Je pourrais te citer plein d'exemples de poèmes où chaque caractère et espace a son importance, du genre l'Huître de Perrec ou O beaux cheveux d'argents de Du Bellay.
Comme le dit Frank Miller, écrivain (et donc poète) est un métier: rien n'est laissé au hasard, et surtout pas en poésie, qui est une peinture littéraire.

Je veux bien admettre que la surinterprétation existe, mais pas au point que vous décrivez.
Je suis aussi convaincu que de très nombreux poètes comme Baudelaire ou Apollinaire avaient la même approche de leur poésie que celle qu'on a de l'Odyssée de Kubrick: l'interprétation est totalement libre (et donc absurde), et n'est pas forcément la traduction d'un texte mais plutôt le rapport direct et conscient du lecteur avec ce dernier.
En bref: pour tout texte il existe une infinité d'interprétations possibles, et ce n'est pas un mal.
Après si les interprétations qu'on a pu vous présenter pendant votre scolarité ne vous ont pas plues, trouvez la votre: un prof minimum bon acceptera toute interprétation d'un texte du moment qu'elle se fonde sur quelque chose.
Autrement, apprenez par-coeur celle que votre prof vous donne et recrachez-la quand vous pouvez: un commentaire ça reste quelque chose de très scolaire.

Enfin, Bélia je te renvoie au prologue de Gargantua dans lequel Rabelais a un discours très juste à ce sujet, selon moi.

[Nedved]

Ok pour Baudelaire et Appolinaire (j'adore les deux btw)
Pour Perrec, il a toujours fait des trucs... 'fin c'est bien le genre à passer sa vie sur ce genre de truc. Du Bellay je sais pas.

Après Tekk je suis d'accord : c'est pas du hasard. Mais quand on voit les commentaires proposés par les profs, enfin en tout cas ceux que j'ai eu, j'avais l'impression de voir PLUS de choses dans le texte (même si c'était des trucs bateaux) que ce que disait le prof, mais par contre j'extrapolais peu, à l'inverse de mon prof qui extrapolait beaucoup (et à un point que je comprenais pas lol).

[Kululu]

Autant quand j'y étais, je pestais comme beaucoup sur le fait qu'il faille dire que "La Fontaine dresse ici une critique de Facebook et de la politique économique de la Corée du Nord", autant maintenant je trouve que c'était un mal pour un bien.

Que genre, passer plusieurs fois deux heures à se forcer (car il s'agit de ça) à tirer les vers du nez d'un texte, même sans vraiment y croire, ça peut contribuer au skill global de lecture/compréhension par la suite, dans des situations plus "authentiques" qui demanderaient une certaine vigilance.
Non pas que ce soit le seul moyen de faire du leveling, mais ça peut y contribuer si on n'y est pas complètement hermétique.

En plus personnellement ça me revient régulièrement à la gueule, encore au semestre précédemment je me suis retrouvé à devoir pondre neuf pages sur une nouvelle à laquelle je pigeais que dalle (Le Citron, Kajii). Je dois surement ma survie aux trucs bien tordus qu'on a eu au lycée.

Bref le commentaire j'ai toujours un sentiment bien partagé, entre bien sûr la fumisterie, mais aussi un genre d'accomplissement perso, comme avec un trophée Xbox.

(je m'en fous au bac j'ai eu 15 avec l'écriture d'invention, basta)

[beLia]

Ah mais je suis tout à fait d'accord sur le fait que certaines formes de poésie sont bien recherchées ( et ça me paraissait évident de par les contraintes intrinsèques à la versification ). Mais si tu veux je peux te faire partager " l'analyse" d'un camarade de prepa sur expiation de hugo, tu vas follement t'amuser tellement c'est ridicule. Sinon gargantua ne se sur interprète pas, ça se comprend assez facilement je trouve, on arrive à la moelle sans devoir s'attarder sur chaque syllabe. De plus c'est plus vraiment de la littérature littéraire, c'est classé en tant qu'oeuvre philosophique selon le programme, et ça change pas mal de choses. Enfin je suis pas totalement d'accord avec tout ce que t'as dit ( ecrivain= metier, faux à mon avis) et j'expliquerai simplement pourquoi, mais là je suis dans le metro je te dirai tout ça plus tard.