Qual a écrit:Y'as pas à chercher plus loin, faut que la loi fasse peur un moment donné.
Je pense que si justement, il faut chercher plus loin. La loi, plus que n'importe qui/quoi d'autre, a besoin de rester cohérente. On ne peut pas, alors que l'on martèle le principe d'égalité, ôter la vie à quelqu'un par le biais de la justice. Punir le meurtre par la mort n'est pas cohérent.
On peut peut-être légaliser la peine de viol. Et punir le viol par un viol. Se réunir en tribunal, et qu'un jury condamne un être humain au viol. Pour moi, c'est le même ordre d'idée.
Rester cohérent, c'est aussi rester objectif face à des faits et ne pas se laisser emporter par la colère et la réaction devant un crime. La justice est impartiale et juste.
La peine de mort n'est pas juste. Jamais.
C'est juste un meurtre légalisé et organisé.
C'est juste des gens dans une pièce qui décident de tuer une autre personne.
Et je vois pas de notion de justice la dedans.
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Pour revenir au débat d'hier soir sur france 2, j'ai aussi vu deux personnalités radicalement différentes. Et si jusqu'ici, j'avais eu quelques doutes concernant le meilleur candidat, je n'en ai plus.
De personnalités différents, c'est aussi deux comportements très distincts. J'en ai vu un parader en tant que président déjà élu, ce qui m'a paru déplacé et extrêmement puéril. Et l'autre très incisif, certainement trop. Beaucoup trop même. Mais là, on est dans la démagogie pure.
Ce qui m'a intéressé particulièrement, au delà du fond, sur lequel je reviendrai plus tard, c'est la manière dont les deux candidats ont parlé. Et dans ce sens, je pense que Sarkozy est un "meilleur" orateur qu'Hollande. J'ai eu l'impression qu'Hollande subissait un peu la manière dont le débat se déroulait, répondait aux questions uniquement quand on les posait, n'était pas forcément ultra précis sur les chiffres (je pense que c'est important personnellement, puisque ça montre une vraie connaissance du sujet et une véritable évaluation des risques sur tel ou tel sujet, car ces évaluations sont chiffrées précisément.) et avait du mal à valoriser son programme par le biais de ses réponses.
En revanche, la prestation de Sarkozy m'a paru plus... mature. Il profitait de telle ou telle question pour orienter lui-même le débat sur tel ou tel point et décision de sa campagne. Très précis sur les estimations qu'il donne, dans tout les domaines. Un rapel de sa réussite en terme de politique économique (5.2% de déficit au lieu des 5.7% prévu, soit un miracle en Europe). Et un comparatif, peut-être erroné, de modèle français par rapport à d'autres modèle, qui m'a paru, non seulement à propos, mais pertinent.
Du point de vue du fond. Pas de grand changement dans la ligne directrice de la campagne des deux candidats. Donc je ne vais pas m'étendre là-dessus.
En terme de politique d'immigration, j'ai pas franchement d'avis tranché si ce n'est celui là. Considérer que pour pouvoir aider les autres correctement, il faut s'aider soi-même, ce n'est pas être raciste.
Ceci étant, Sarkozy, même si je ne suis absolument pas convaincu par l'intégralité de son programme, loin de là, soulève un point intéressant, que j'aimerai résumer en quelques mots, et qui pour moi est un problème fondamental du programme Hollande.
"Créer des postes, c'est bien. Mais comment fait-on pour les financer sans argent ?"
J'ai un peu le sentiment que c'est le problème fondamental de la politique Hollande. Des bonnes idées, un fond social intéressant, mais le problème c'est qu'on tel programme coûte cher. Extrêmement cher. Et on n'a absolument par l'argent nécessaire pour le financer. Partant de là que faire ? Emprunter alors que l'on est déjà endetté jusqu'au cou ? Ça creuserait un problème de déficit énorme.
Du coup ma question est simple.
Comment faire confiance à un candidat lorsqu'on sait dors et déjà qu'il n'a pas l'argent pour mettre en place les propositions qu'il met en avant pour se faire élire ?
Pour rappeler des chiffres de l'autre côté, pas un seul trimestre de récession durant les quatres dernières années.
EDIT : j'avais pas vu ton post Spy, j'avoue que fukushima ça m'a fait rire un peu aussi.