en réponse au post de Thieum
Pour expliquer où je voulais en venir, je faisais référence à Bart de Wever, patron du NVA flamand, qui prône une évaporation des nations entre l'Union Européenne et les régions. Pierre Hillard explique très bien le processus dans ses livres.
Tu dois méconnaître le passif des pères fondateurs de l'Europe pour la penser comme rivale des EU. Monnet, Schumann étaient des agents américains, ça a été assez largement démontré notamment par Asselineau et Rougeyron (et bien d'autres). Kissinger et Clinton qui reçoivent le prix Charlemagne devrait aussi faire réagir. Ainsi que le projet de grand marché transatlantique dont on commence à reparler depuis un certain temps, mais qui est sur les planches depuis au moins 2004, tout est documenté. Le traité sur le fonctionnement de l'UE (au passage, qu'on avait rejeté en 2005 mais qu'on nous a imposé sous Sarkosy avec l'aide du PS, que de grands démocrates que ces gens) qui impose aux nations de réintégrer l'OTAN, autre indice. Non, l'UE comme rivale des EU ça ne tient pas la route à mon sens.
L'euro je n'en parle même pas. Le nombre toujours croissant de prix nobel prônant la sortie de l'eurozone devrait suffire à convaincre de sa nocivité. Au cas où, je renvoie quand même au blog de Jacques Sapir, directeur d'études à l'EHESS, très peu contesté même parmi les "économistes" les plus eurobéats
http://russeurope.hypotheses.org/ Le français ne disparaîtrait pas du monde évidemment, mais on voit bien qu'à terme l'anglais sera de plus en plus utilisé.
Ainsi, dans cet esprit utilitariste que tu mets en avant, il semble très probable qu'on finisse par nous dire que pour que notre recherche soit compétitive, il serait judicieux de ne plus publier qu'en anglais. Suite à quoi il deviendra naturel de privilégier l'anglais comme langue naturelle dans le supérieur pour y habituer nos chercheurs. Pour prolonger la logique, il deviendrait alors utile de commencer à enseigner en anglais dès le lycée, encore une fois pour que nos étudiants soient compétitifs. etc...
Mais toujours par étapes successives, c''est la logique des petits pas, ou de l'engrenage, appelons ça comme on veut. Personne ne dit que ça va arriver du jour au lendemain. Mais chaque étape en entraîne une autre, et chaque remise en question de l'étape précédente est vue comme une régression. C'est la logique qui prédomine depuis la création de l'UE.
Alors personne ne conteste le fait d'apprendre une langue étrangère ou une langue locale. Le principe en lui-même est bon. Mais l'état d'esprit qui anime ces initiatives est malsain. L'uniformisation du genre humain, grand objectif du mondialisme. (=/= mondialisation)
Autre chose totalement, tu as référence à notre colonisation dans un lexique ironique. J'aimerais savoir si tu sais qui en est à l'origine. Aussi, j'aimerais faire remarquer que la colonisation française n'a jamais été une colonisation de peuplement. A côté de ça, les indiens d'amérique et les aborigènes d'australie pourraient témoigner de l'humanisme des colons anglais s'ils n'avaient pas été génocidés. Non pas que je défende cette colonisation française (loin de là), mais il faut la replacer dans une vision d'ensemble.