beliaKING a écrit: Quand l'auteur utilise tel mot, c'est parce qu'il lui semblait le plus naturel, il n'y a pas de recherche supplémentaire.
Autant quand on parle de prose je suis d'accord, autant quand on parle de poésie je trouve ça complètement aberrant comme état de fait.
TOUT compte en poésie, absolument tout.
Je pourrais te citer plein d'exemples de poèmes où chaque caractère et espace a son importance, du genre l'Huître de Perrec ou O beaux cheveux d'argents de Du Bellay.
Comme le dit Frank Miller, écrivain (et donc poète) est un
métier: rien n'est laissé au hasard, et surtout pas en poésie, qui est une peinture littéraire.
Je veux bien admettre que la surinterprétation existe, mais pas au point que vous décrivez.
Je suis aussi convaincu que de très nombreux poètes comme Baudelaire ou Apollinaire avaient la même approche de leur poésie que celle qu'on a de l'Odyssée de Kubrick: l'interprétation est totalement libre (et donc absurde), et n'est pas forcément la traduction d'un texte mais plutôt le rapport direct et conscient du lecteur avec ce dernier.
En bref: pour tout texte il existe une infinité d'interprétations possibles, et ce n'est pas un mal.
Après si les interprétations qu'on a pu vous présenter pendant votre scolarité ne vous ont pas plues, trouvez la votre: un prof minimum bon acceptera toute interprétation d'un texte du moment qu'elle se fonde sur quelque chose.
Autrement, apprenez par-coeur celle que votre prof vous donne et recrachez-la quand vous pouvez: un commentaire ça reste quelque chose de très scolaire.
Enfin, Bélia je te renvoie au prologue de Gargantua dans lequel Rabelais a un discours très juste à ce sujet, selon moi.