Topic schoolique

[Mahie]

Etymologie : du bas latin tripalium, [...] instrument de torture pour punir les esclaves.

Le travail désigne l'effort physique ou intellectuel qui doit être accompli pour faire quelque chose ou obtenir un résultat recherché.

Plus concrètement, je faisais référence à l'extrait de Candide sur la différence entre travailler et cultiver son jardin.

J'étais sûr que t'allais me dire ça. Si on prend l'exemple de l'effort physique, le corps secrète de l'endorphine qui te rend euphorique, donc agréable. Et on peut tout aussi bien tirer une satisfaction d'un effort intellectuel intense.

[Meljin]

Et on remonte ici à la définition de métier ;
Si le travail désigne un effort, le travail résultant d'un métier désigne un effort sous la contrainte (de l'argent, souvent).

Autant, résoudre une énigme sur Layton ou faire son petit jogging hebdomadaire, c'est cool, mais décharger des camions entiers pour un Carrefour/Faire un débat politique contre d'austères journalistes, je crois pas que ça soit toujours satisfaisant.

En bref, un travail délibérément choisi, à la rigueur, mais un travail sous la contrainte du métier... Je ne pense pas que ce soit la même chose.

[Mahie]

Je vois mal comment on finit auteur/écrivain autrement que par choix.

Ecris, connard, où j'te met une balle!

[Sebenteen]

La réponse dans les Sopranos.

[Meljin]

Je vois mal comment on finit auteur/écrivain autrement que par choix.

Ecris, connard, où j'te met une balle!

Haha, ça m'a fait penser au roman/film "Misery".
Il faut savoir que derrière les Amelies et autres Bernards à succès, se cachent des écrivains biographique qui sont, par exemple, forcés à écrire.

Un écrivain biographique racontait qu'il devait écrire des biographies sur Lady Gaga avant de pouvoir écrire des biographies sur des groupes de Thrash Metal (ce qu'il voulait faire) car, autrement, il n'aurait pas les fonds pour écrire ce qu'il veut. Analogiquement, les créateurs de "Lea passion" sont des individus ayant eu besoin d'un budget pour créer un jeu newgen ; ils tenaient un concept intéressant, mais n'avaient aucune finance.

On ne finit pas écrivain par hasard, mais on peut parfois être obligé d'écrire selon une certaine demande.


Autrement, je crois que je me suis peut-être mal expliqué : ce que j'entendais par "travail délibérément choisi" (à ne pas confondre avec métier), c'est que, même dans les métiers de l'écriture, il y'a un rythme à tenir pour "gagner son pain" ; c'est pas comme le jogging du dimanche, que tu peux oublier si tu as envie de dormir ; un écrivain DOIT écrire, ce n'est pas un choix, c'est une obligation financière (mis à part les grands "lettrés" qui peuvent se permettre de pondre 100pages/an et gagner le chèque d'un PDG)

[Iñf']

Écrivain est un métier reconnu que tu le veuilles ou non, et si t'es d'accord avec ça je vois même pas où tu voulais en venir parce que c'est juste de ça qu'on parle, le "métier".
Ton mec qui a été obligé de faire des biographies sur Lady Gaga a choisi d'être écrivain, même s'il n'a pas choisi d'avoir Lady Gaga pour sujet. Il a décidé d'en faire son métier.

Pour faire simple et en prenant un autre exemple, sportif est un métier, mais ça ne veut pas dire que ça l'est pour tous les sportifs. Même chose pour musicien pour continuer sur la liste de Benoit.

C'est comme débattre sur "les échecs sont-ils un sport ?" alors que la question est déjà réglée

Les deux définitions que t'as données sont très claires. La deuxième fait juste référence à une expression (https://www.google.fr/search?q=faire+po ... 66&bih=665). Exemple : Etre parent c'est tout un métier (et on ne parle pas des parents au foyer). Et on peut utiliser cette expression avec tout et n'importe quoi.

[Meljin]

Le métier est pour moi une sous-catégorie du travail, connotant l'obligation financière. (c'est en réponse à ta demande d'explication, ma syntaxe n'étant effectivement pas toujours agréable à lire...)

Globalement, je suis d'accord avec ce que tu dis, sauf lorsque tu t'entêtes à dire "c'est établi, c'est reconnu comme un métier, alors c'en est un".
Je pense aussi, en ayant pu parler à Skander Kali et en ayant pris connaissance des obligations de Victor Hugo, qu'être écrivain c'est un métier. Mais il y'a des exceptions notables, et tu ne peux les nier.

En admettant que l'enfant de Françoise Bettencourt décide de se mettre à écrire et s'y adonne assidûment. Sachant que cet enfant n'aurait aucune pression financière, seul son savoir faire et son expérience la raccrocheront au terme de "métier". Peut-on l'appeler écrivain ?

C'est un métier également à mon sens, mais j'offrais juste des pistes pour que le débat avance à l'origine ; même si je considère une chose comme vraie, je déteste ce qui est acquis par argument d'autorité. Sans t'offenser, c'est comme le "Tous les hommes naissent libres et égaux en droit". Même si c'est reconnu comme vrai, je pense qu'il faut se pencher sur la question avant d'acquiescer ou de refuser ; en sociologie, écrivain = métier, mais est-ce une raison pour se taire et considérer ceci comme une vérité commune ?

[Iñf']

En admettant que l'enfant de Françoise Bettencourt décide de se mettre à écrire et s'y adonne assidûment. Sachant que cet enfant n'aurait aucune pression financière, seul son savoir faire et son expérience la raccrocheront au terme de "métier". Peut-on l'appeler écrivain ?

Ca ne serait pas son métier. On dit qu'écrivain est un métier, pas que tous les écrivains ont "écrivain" pour métier

J'ai édité pendant que t'écrivais.

[Meljin]

Ca ne serait pas son métier.

Et j'en reviens à ma précédente question ; peut-on l'appeler écrivain ? Si je relis ton commentaire, puisqu'être écrivain est un métier, si ce n'est pas son métier, il faut l'appeler autrement.
Ainsi, il faudrait avoir conscience du passé financier d'un écrivain pour savoir s'il faut l'appeler "auteur" (j'imagine) ou "écrivain" ?

C'est des questions tirés par les cheveux, mais je vois mal Jean de la Jessée - poète de la fin du XVIème - ne pas être un écrivain simplement car il réside à la cour dès l'enfance...

Edit : je parle ici d'abus de langages en effet ; mais ça me paraîtrait bizarre qu'on me dise "non, untel n'est pas un écrivain. Il n'écrivait pas pour l'argent".

[Iñf']

J'ai édité celui juste au dessus aussi pendant que t'écrivais. Promis je le fais plus.

[Meljin]

J'ai édité celui juste au dessus aussi pendant que t'écrivais. Promis je le fais plus.

Donc écrivain est, selon toi, à la fois reconnu comme un métier mais aussi comme une passion ? J'essaie de reformuler ce que j'ai cru comprendre de cette phrase :

On dit qu'écrivain est un métier, pas que tous les écrivains ont "écrivain" pour métier

Mais comme je suis pas sûr, je préfère demander °°'

[Iñf']

Oui. On peut avoir "écrivain" comme profession, mais on peut aussi être écrivain juste par plaisir.
Après oui, y en a qui vont choisir d'en faire leur métier justement parce qu'ils éprouvent du plaisir en écrivant.

[Meljin]

Oui. On peut avoir "écrivain" comme profession, mais on peut aussi être écrivain juste par plaisir.

Ce qui nous amène, si je ne me trompe pas, à la conclusion que :
Selon l'auteur, son contexte et sa situation, le fait qu'il soit écrivain par plaisir ou écrivain par métier doit être établi au cas par cas.
Ainsi, être écrivain ne correspond pas toujours au terme de métier ni de loisir...

...

[Iñf']

Oui mais c'est pas la question, on n'a jamais dit le contraire.

[Thieum McCloud]

Ce "débat"...