Qual a écrit:la totale quoi
Moi j'ai pris mon pied. Gênes c'est un peu bizarre au début, c'est un gros patchwork de bâtiments/palais/sculpture monumentales et de petites ruelles dégueu avec des putes et des dealers. C'est une ville qui donne assez facilement l'impression qu'il n'y a rien à voir ou à faire dans un premier temps, mais qui se découvre avec le temps et qui gagne en charme quand on commence à la connaître. Et au final les putes et les dealers ça fait juste parti du folklore local de certaines ruelles, et on ne s'étonne plus que les petites mamies promènent leur chien à minuit au milieu de tout ça.
Mon grand regret c'est que j'avais un taf dans une école primaire à Nice tous les lundis, donc je devais faire des allers-retours chaque semaine. Ça casse un peu le séjour. Et encore plus lorsque pendant 6 semaines j'ai dû y travailler le vendredi en plus du lundi, 6 semaines où je n'étais à Gênes que 2 jours par semaine
Du coup j'ai raté pas mal de choses, et il y avait pas mal de frustration due à ça. Mais en 4 mois j'ai quand même pu profiter un minimum, j'ai un peu visité quelques endroits : la Toscane surtout avec Sienne, Lucques, Monteriggioni, Florence, Pise...), Turin, la Sicile (Palerme, San Vito lo Capo), et pas mal d'endroits en Ligurie (
aaaaaah les petites randonnées sur la Riviera italienne ).
Mon grand coup de cœur c'est l'aperitivo italien, ou à partir de 17h30 comment payer 7€ dans n'importe quel pub/café pour avoir un verre accompagné par de la bouffe (dans certains endroits la bouffe est un vrai repas : petit plat de pâtes, puis assiette avec poulet, petites tomates bien assaisonnées, brocoli, focaccia jambon fromage, puis assiette avec des parts de focaccia au fromage, pizza, pissaladière et autres, et enfin une assiette de dessert avec des petites tartes). Ça me fait un peu câbler quand je vois que 7€ c'est souvent pas suffisant pour se payer un simple verre à Nice
Et que les rares aperitivo qui existent à Nice sont des arnaques totales (genre on paye 10€ pour voir sa bière accompagnée de chips bas de gamme Carrefour et de 3 cacahuètes).
Les aperitivo sont aussi l'occasion d'organiser toutes sortes de rencontre, ça m'a permis de participer à des aperitivo espagnols, italo-espagnols, anglais (une fois par hasard) et français (qu'on organisait avec un des profs avec qui je travaillais)
J'ai pas trop participé à toute la tendance à se regrouper entre Erasmus. C'est un milieu que j'ai pas trop intégré à Gênes et pourtant à Nice je fais parti d'une assoc (Erasmus Student Network) qui s'occupe d'accueillir et d'organiser des choses pour les Erasmus. En parti à cause du taf dont je parlais plus haut qui ne me laissait pas énormément de temps libre sur place, mais aussi parce que je préférais m'intégrer dans la ville plutôt que de chercher à fréquenter d'autres étrangers. Surtout que la plupart d'entre eux ne cherchent pas à parler italien et se contentent d'un anglais approximatif. Et moi j'adore parler italien (et j'en parlais pas un mot il y a 4 mois). Ce qui est génial avec cette langue c'est que tu fais du théâtre en parlant, tu surjoues absolument tout ce que tu dis en illustrant ça avec des gestes et en parlant fort. C'est cliché, mais c'est vrai
Bref au final le seul français que je fréquentais c'était le gars qui bossait avec moi pour le stage, et basta. Et encore il venait de Strasbourg, donc pour moi c'était quasiment un étranger
Rebref, j'ai pris mon pied. J'ai pas eu une coupure aussi nette avec ma vie habituelle comme on peut l'avoir avec un Erasmus normal pour les études, puisque j'y étais pour un stage (ah oui, pour info je travaillais à l'Université au département de français pour entre autres donner des cours de français aux étudiant
es italien
nes) et que de toutes façons je retournais chez moi chaque semaine pour aller taffer. Donc je n'aurai pas la fameuse dépression post-Erasmus même si bien sûr beaucoup de choses vont me manquer et que j'ai surtout l'impression d'en avoir beaucoup raté. Et puis, j'ai d'autres projets sympas qui m'attendent d'ici peu (1.5 mois au R-U, 7 mois minimum au Mexique) alors j'ai aussi cette excitation là. Et même si Gênes a ses défauts et que c'est pas la ville rêvée, c'était quand même le feu d'y avoir passé 4 mois
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