Tous deux sont dans la continutité d' Ocarina of Time et pourtant, tous deux sont différents .
Majora' s Mask propose une histoire dans un univers parallèle pré-apocalyptique dans lequel le héros n' a que 3 jours pour sauver le monde, ce qui est bien peu... même pour le Héros du Temps .
Le jeu met à la disposition du joueur un nouveau système de jeu (bien qu' utilisant le moteur d' OOT) qui consiste à remonter le temps afin de sans cesse repousser l' Apocalypse jusqu' à trouver le moyen de l' empêcher : tout un programme !!!
A sa disposition, Link possède des masques lui conférant des pouvoirs étranges et certains d' entre eux sont capables de modifier son apparence lui conférant ainsi les capacités de peste mojo, goron ou zora qui se révèleront par la suite indispensables pour progresser dans le jeu .
Termina, l' univers parallèle dans lequel est plongé le héros se veut à la fois opressant et sombre, l' atmosphère est lourde et chargée de désespoir ; la musique de la ville centrale devient de plus en plus pénible au fil des jours octroyant un sentiment de mal être .
Toutefois, cet univers est bien plus vivant que celui de OOT, chaque personnage a son emploi du temps sur lequel nous pouvons interagir selon les actions que nous effectuons ce qui donne lieux à de nombreuses sous quêtes qui seront consignées en détail dans un objet inédit : le journal des bombers, sorte d' emploi du temps retraçant le panel de possibilités liées autour de chaque personnage durant ces 3 jours !
Ce n' est qu' en s' attardant sur ces détails que le joueur parviendra à comprendre toutes les subtilités du scénario ; en effet, les informations sont livrées au compte-goutte et il faudra prendre du temps afin d' en saisir tout le sens de la trame du jeu .
Malheureusement, malgré les quêtes secondaires plus nombreuses que dans Ocarina of Time, on observe juste 4 donjons principaux .
4, c' est vraiment peu même s' ils sont plus complexes et plus longs que ceux d' OOT .
De plus, ce système obligeant sans cesse au joueur à revenir au premier jour est particulièrement déstabilisant car il l' oblige à atteindre l' objectif qu' il s' est fixé dans le temps imparti avant d' avoir à tout refaire ce qui pourra destabiliser les joueurs les moins courageux d' autant plus que la difficulté des jeux a été revue à la hausse (comme le tir à l' arc par exemple).
Les fans pourront toutefois regretter l' absence du sacro saint méchant typique de la série : le vil Ganondorf .
The Wind Waker se déroule 1 000 ans après Ocarina of Time .
Pour la première fois, le joueur arrive dans un univers apocalyptique sans aucun espoir, Ganondorf est libre, le prestigieux royaume d' Hyrule est sous les flots, les zoras et les kokiris se sont éteints, le Héros du Temps a failli, il n' est pas revenu et n' a pas arrêté la folie du Seigneur du Malin .
Paradoxalement, les graphismes proches de mangas japonais avec l' utilisation du toon shading donnent un cachet poétique au jeu même si l' immensité de l' océan, nouvel élément central du jeu gâche l' exploration de ces nouvelles terres ; il n' est pas rare d' avoir à traverser un océan beaucoup trop vide pour arriver à destination .
La redécouverte du royaume d' Hyrule d' antan et la restauration d' Excalbur inspirent un fort sentiment de nostalgie voir de mélancolie au joueur ; le Temps laisse sa place au Vent même si ce dernier ne parvient pas à se hisser à la hauteur de son prédécesseur .
On déplorera la durée de vie du jeu avec le faible nombre de donjons et surtout, la quête de la Triforce (symbôle de la série) quasi insignifiante .
La difficulté a été considérablement revue à la baisse dans cet opus, on réussit pratiquement tout ce qu' on entreprend du premier coup ce qui est un tantinet pénible après avoir goûté à Majora' s Mask .
De plus, les personnages du jeu n' ont plus le lien qui les unit, ils restent cantonnés à la place qui leur est fixée sans en bouger, ce qui rend le jeu moins vivant même si les mimiques de Link ou les effets du vent font tout pour nous le faire oublier .
Gagnant : Majora' s Mask