Meljin a écrit:Mais là ou tu ne fais pas la différence, c'est qu'à l'époque les gens qui ont fait changer la langue française étaient des grands hommes (Victor Hugo et l'utilisation de parcontre) [...] La différence aujourd'hui est que ce sont les gens qui parlent mal qui font "évoluer" la langue française. Ce n'était pas le cas à l'époque
Au XIXème siècle chez les romantiques (avec des prémisses déjà au XVIIIème, voire avant, déjà au XVIème siècle on a des traces d'écrivains et poètes qui étudiaient les contes, langues et dialectes paysans), à tous les niveaux (musique, linguistique, littérature...), on a puisé dans la culture populaire (paysanne en Europe, mais aussi dans les pays lointains, surtout les colonies (soif d'exotisme, toussa)), totalement dénigrée jusqu'ici, pour chercher à donner un souffle nouveau à la culture "savante" qui s'épuisait et était à bout de souffle selon les écrivains/compositeurs/etc. eux-mêmes. L'intérêt pour la culture populaire était vue comme une source d'enrichissement et de renouvellement, comme un "trésor d'authenticité" même. Aujourd'hui, la culture populaire a juste pris le pas sur la culture savante comme vecteur dynamique. On peut déplorer le fait que la culture savante n'ait qu'un espace social restreint ce qui l'empêche d'avoir une influence prédominante sur les dynamiques de changement, oui, mais tout ce qui est populaire n'est pas forcément mal et moins légitime qu'une phrase de Victor Hugo.
(Désolé pour toutes les parenthèses au début, c'est un peu imbuvable du coup -_-)
Voilà qu'je parle linguistique et sociologie maintenant