Faut faire gaffe aux profs de français (ou je ne sais qui) qui ont des obsessions sur la "justesse" de tel truc précis, et sont chauds au point de partir en croisade.
De toute façon pour tout ce qui est des expressions & co, on passe du côté des sociolectes (bim). Et ça, on en a plusieurs, constamment en train de s'adapter au groupe. Celui qui me dira qu'il a déjà casé
lulz shine to happy feet dans une lettre de motivation, je vais avoir du mal à le croire.
De même que la loi
dispose encore et toujours chez les juristes, il n'y pas de problème. Jargon toussa.
Je pense qu'on peut toujours se référer à un "niveau ultime"* de langue écrite, niveau où il faut faire attention au max : lettre de motivation, rédaction de mémoire/thèse, article scientifique, écriture d'un roman estampillé littérature. A ce stade l'écrit c'est encore foutuement stable et contrôlé.
Il peut tout à fait coexister avec les gens qui disent
je vais au docteur et autres
il faut que je voye, parce que ça c'est de l'oral, et ça n'a rien à voir, ça bouge trouzmille fois plus vite que l'écrit, variations régionales et j'en passe. (genre il y a plus d'une trentaine de termes pour désigner l'action de mélanger/touiller/malaxer/remuer/over9000 la salade dans un saladier)
Tu combines ça aux 130+ langues parlées sur le territoire, qui interagissent, font du tennis avec les mots, et ça fait des Chocapics. Et là par contre, la loi, elle stipule.
Dans les tubes de l'interwebz, les gens écrivent souvent comme ils parlent, donc faut clairement pas s'attendre à voir fleurir des négations ou des imparfaits du subjonctif.
* en réfléchissant vite fait sur le trip "à la base", je me vois mal le mettre au niveau ultime à l'écrit, par contre je me sens de l'employer à l'oral dans toutes les situations imaginables.